LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : Le défi titanesque chinois du 21ème siècle qui dérange l’Occiden

BOOKELIS – Patrick Le Guyader

AVANT-PROPOS

Annoncé officiellement en 2013 par le président Xi Jinping, ce projet appelé initialement
One Belt One Road, a été inscrit en 2017 dans la constitution du parti communiste chinois avec l’appellation Belt and Road Initiative – BRI.
L’année 2049 ayant été fixé par Xi Jinping pour faire de la Chine la première puissance
mondiale à l’occasion du centenaire de la république populaire chinoise.
Ce vaste projet planétaire, très ambitieux, des nouvelles Routes de la Soie, dépasse très
largement les anciennes routes de la soie Eurasienne, d’il y a 2 millénaires, et nécessite de redéployer des investissements dans des projets d’infrastructures à entrées multiples.
C’est la logique des comptoirs à l’étranger, mise en place aux siècles derniers par la
Grande Bretagne, qui est utilisée avec la création de ports ou plateformes à vocation civile, voire militaire, afin d’assurer à la Chine des relais logistiques importants tant terrestres, ferroviaires, maritimes, aériens que digitaux.
Cette ambition est basée sur un élargissement considérable des zones géographiques et des pays actuellement recensés, dont une partie, non négligeable, converge vers l’Union
européenne notamment sur le plan des technologies sensibles, telles que l’Intelligence
Artificielle ou les technologies 5G.
Plus de 150 pays et organisations internationales ont signé, à ce jour, des documents de
coopération BRI avec la Chine. De 2013 à 2018, le volume des échanges entre la Chine et ses partenaires aurait dépassé les 6 000 milliards de dollars et les investissements chinois dans ces pays sont supérieurs à 90 milliards de dollars.
Durant cette période, jusqu’à 1 800 chantiers de routes, canaux, lignes de chemins de fer, ports et zones industrielles ont été lancés. Ils auraient permis la création de 300 000 emplois sur le tracé des nouvelles routes de la soie.
Selon des projections de la Banque mondiale, les projets d’infrastructures et de transports routiers financés augmenteraient la croissante du PIB des pays participants de 3,35 %.
Parmi les objectifs annoncés par la Chine, nous pouvons noter :
 La fluidification et l’accélération des personnes et des services ;
 Le renforcement des liens économiques et culturels ;
 Le besoin d’exportation car la chine est en surcapacité de production (acier, aluminium, ciment, etc.) ;
 La diminution du déséquilibre entre les villes du centre ouest de la Chine et les zones
côtières (Hong Kong et Shangaï).
A terme, la Chine a pour objectif de mettre la main sur l’économie mondiale et le monde
commercial.

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