
RÉSEAU VOLTAIRE | PARIS (FRANCE) | 21 SEPTEMBRE 2021 – par Thierry Meyssan
Les réactions officielles à l’annonce du Pacte australo-britanno-US (AUKUS) ne portent que sur la résiliation du contrat d’armement australo-français. Aussi terrible que cela soit pour les chantiers navals, ce n’est qu’une conséquences collatérale d’un renversement des alliances visant à préparer une guerre contre la Chine.
L’annonce du Pacte australo-britanno-US (A-UK-US) [1] a fait l’effet d’un tremblement de terre dans la région Indo-Pacifique.
À n’en plus douter, Washington prépare à long terme un affrontement militaire contre la Chine.
Jusqu’ici, le déploiement occidental visant à contenir politiquement et militairement la Chine impliquait les États-Unis et le Royaume-Uni ainsi que la France et l’Allemagne. Aujourd’hui, les Européens sont laissés de côté. Et demain la zone sera contrôlée par les Quad+ (États-Unis et Royaume-Uni, ainsi que l’Australie, l’Inde et le Japon). Washington prépare une guerre dans une ou deux décennies.
Alors que la France et l’Allemagne n’ont pas été consultées sur cette stratégie, ni même prévenues de son annonce publique (mais d’autres pays avaient été prévenus comme l’Indonésie), le nouveau dispositif devrait être mis en scène la semaine prochaine à Washington.
S’il est logique que Londres et Washington s’appuient sur Camberra plutôt que sur Paris, car l’Australie est membre des « Cinq Yeux » auxquels la France est juste associée, l’entrée dans le jeu du Japon et surtout de l’Inde met fin à une longue période d’incertitude. Plus troublant est le rôle dévolu à l’Allemagne qui pourrait rejoindre les « Cinq Yeux » [2], mais pas les Quad, c’est à dire l’espionnage des télécommunications, mais pas l’action militaire.
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