Pourquoi la France participe à des manœuvres militaires communes au Japon, avec les États-Unis ?

This handout picture taken and released by the Japan Ground Self-Defense Force (JGSDF) on May 11, 2021 shows representatives from Japan, the US, France, and Australia attending a joint military drill starting ceremony at JGSDF's Camp Ainoura in Sasebo, Nagasaki prefecture. - XGTY / -----EDITORS NOTE --- RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Japan Ground Self-Defense Force " - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS / AFP / Japan Ground Self-Defense Force (JGSDF) / Handout / XGTY / -----EDITORS NOTE --- RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Japan Ground Self-Defense Force " - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

LE TELEGRAMME – Publié le 11 mai 2021 à 14h42

Des manœuvres militaires communes ont débuté, ce mardi, au Japon, en présence de forces françaises et américaines. Une première pour la France dans la région.

Le Japon a donné mardi le coup d’envoi de manœuvres militaires communes dans le sud-ouest avec des forces françaises et américaines, sur fond d’inquiétudes face aux ambitions territoriales, y compris maritimes, de la Chine dans la région. La participation d’une frégate australienne est également programmée pour la phase maritime de ces exercices navals, aériens et terrestres, baptisés ARC21 et qui dureront toute la semaine sur l’île de Kyushu. C’est la première fois que la France est impliquée dans de telles opérations d’entraînement interarmées avec la marine et des soldats au sol dans l’archipel nippon.

Les préparatifs se déroulent de mardi à jeudi au Camp Ainoura, la phase maritime opérationnelle s’ouvre vendredi dans l’ouest de Kyushu et le volet aéroterrestre est prévu pour samedi et dimanche au terrain d’entraînement de Kirishima, selon des sources militaires.

Le « Tonnerre » et le « Surcouf » participent aux opérations

Des forces françaises ont été déployées au Camp Ainoura, au Japon, pour prendre part à des manœuvres militaires communes.
Des forces françaises ont été déployées au Camp Ainoura, au Japon, pour prendre part à des manœuvres militaires communes. (AFP)

Au total, un sous-marin japonais et dix bâtiments de surface (six japonais, un américain, un australien et deux français, le porte-hélicoptères amphibie « Tonnerre » et la frégate « Surcouf ») sont engagés dans ces manœuvres, a dit à l’AFP un haut responsable de la marine française. Y prennent également par des avions de patrouille maritime japonais, des hélicoptères embarqués, des chasseurs F-2 japonais et des chasseurs F-16 de l’US Air Force. Les forces terrestres impliquent quelque 300 soldats, dont 60 Français.

Les thèmes retenus incluent la navigation tactique, la lutte antinavire, antiaérienne, sous-marine, amphibie, la mobilité aéroterrestre, notamment le mouvement des troupes à partir des porte-hélicoptères, et le combat urbain, selon l’officier français qui précise que l’exercice se déroule avec les « contraintes » des mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus.

Il intervient à un moment où Tokyo cherche à approfondir la coopération en matière de défense au-delà de son principal allié américain, afin de contrer l’affirmation croissante de la présence de la Chine dans les mers régionales, notent des experts. Le Japon proteste régulièrement contre l’arrivée de bateaux chinois autour d’îles qu’il appelle Senkaku, revendiquées sous le nom de Diaoyu par Pékin. L’opération d’entraînement revêt un caractère « dissuasif » face au « comportement de plus en plus agressif de la Chine dans la région », a dit à l’AFP Takashi Kawakami, le directeur de l’Institute of World Studies à l’Université Takushoku de Tokyo.

Intérêts stratégiques de la France

Une alliance quadrilatérale regroupe déjà États-Unis, Japon, Inde et Australie. La France, qui a des intérêts stratégiques dans la région Indo-Pacifique où elle possède des territoires, s’est beaucoup rapprochée de ces partenaires ces dernières années. « La France partage la vision d’une (région) Indo-Pacifique libre et ouverte », a déclaré en avril le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi en annonçant ces manœuvres militaires. Mardi, la marine nippone a souligné dans un communiqué que l’objectif de ces dernières était d’« améliorer les compétences pour la protection d’îles ».

Côté français, on explique que l’exercice vise à « développer la coopération multilatérale de défense », à « renforcer l’interopérabilité des armées », à « améliorer les savoir-faire tactiques » et à « mettre en œuvre l’accord de soutien logistique France-Japon ». Les forces françaises impliquées font partie de la mission « Jeanne d’Arc » qui a débuté le 18 février et dont l’objectif est de former des officiers et d’œuvrer à la coopération internationale.

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