De Bali à Bangkok, Emmanuel Macron déroule sa stratégie « Indopacifique »

©Présidence de la Polynésie française

De Bali à Bangkok, Emmanuel Macron déroule sa stratégie « Indopacifique » | Outremers360

Le président français Emmanuel Macron va tenter de relancer cette semaine les ambitions stratégiques de la France en Asie-Pacifique, mises à mal par la crise avec l’Australie autour d’un mégacontrat de sous-marins. Il aura ce mardi et mercredi des entretiens avec des poids-lourds régionaux, dont le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, en marge du sommet du G20 en Indonésie.

Le chef de l’État espère surtout une « reconnaissance » des ambitions et de l’influence de la France lors du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), jeudi et vendredi à Bangkok, où elle sera le premier pays européen invité. Les défis sont nombreux, de l’ampleur de la zone dans laquelle la France essaie de se projeter, à plus de 10 000 kilomètres de l’Europe, à la faiblesse des moyens déployés par Paris, notamment militaires.

Dès 2018, alors en visite en Australie puis en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron avait érigé en priorité stratégique cette vaste zone allant des côtes est-africaines aux côtes ouest-américaines – d’où son appellation « Indopacifique » – où la France compte de nombreux territoires et espaces maritimes. « Nous avons une ambition de porter la volonté Indopacifique », a souligné la présidence française en marge du sommet du G20.

Ce centre névralgique du commerce mondial abritera 60% de la population et du PIB mondiaux en 2030. Théâtre d’une rivalité croissante entre Chine et États-Unis, toutes les attentions se portent sur lui. La France y détient la majeure partie de sa zone économique exclusive (ZEE), la deuxième du monde, autour de sept territoires, de La Réunion à la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, la plus vaste ZEE de France, et où vivent 1,65 million de ressortissants.

« Grosse baffe »

Ce vaste espace maritime lui offre un droit de regard de premier plan sur tous les enjeux environnementaux et halieutiques, ainsi que la lutte contre les trafics liés aux océans. La France est aussi de plus en plus présente militairement, privilégiant, outre ses propres points d’appui, une coopération croissante avec les pays riverains. Elle multiplie les exercices conjoints (Inde, Japon) et les patrouilles en mer de Chine, zone qui concentre les tensions et où Pékin multiplie les revendications.

(…)

En chiffres. La présence française dans l’Indopacifique :

  • Sept territoires d’Outre-mer sur les treize : Mayotte, La Réunion, les TAAF (îles Éparses, Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, Terre adélie), Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie et Clipperton
  • En comptant les territoires ultramarins et les Français de l’étrangers, la France compte 1,65 millions de ressortissants dans l’Indopacifique
  • La zone indopacifique abrite 93% de la zone économique exclusive (ZEE) française, la deuxième au monde avec ses 11 millions de km², dont près de 5 millions pour la Polynésie, et un million pour la Nouvelle-Calédonie.
  • Plus de 7 000 filiales d’entreprises françaises seraient également implantées dans la zone, selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

Avec AFP. 

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