Référendum en Nouvelle-Calédonie: si le “oui” l’emporte, ce que la France perdra

LUDOVIC MARIN VIA AFP Emmanuel Macron le 5 mai 2018, lors de son unique déplacement à Nouméa.

HUFFINGTON POST – 08/12/2021 17:12 CET

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“L’ogre chinois” appâté par le nickel (de Nouvelle Calédonie)

La “puissance” de la France est plus que jamais cruciale dans la région. En face, il y a Pékin, “l’ogre chinois”, comme l’a qualifié le député Calédonie ensemble/UDI Philippe Gomès. “La Chine a tissé progressivement sa toile et force est de constater qu’elle a aujourd’hui une mainmise sur l’arc mélanésien”, (zone au nord-est de l’Australie, de la Papouasie-Nouvelle Guinée aux Fidji, NDLR), déclarait-il à l’AFP en novembre.

L’intérêt de Pékin pour la Nouvelle-Calédonie tient en un mot: nickel. L’archipel abrite environ 11% des réserves mondiales de ce minerai, utilisé pour fabriquer l’acier inoxydable et les batteries des voitures électriques. Un marché en pleine expansion et dont le leader mondial n’est autre… qu’une entreprise chinoise.

Interrogé par l’AFP sur ses ambitions insulaires, le ministère chinois des Affaires étrangères a refusé d’évoquer le sujet. Zhao Shaofeng, directeur du Centre de recherche sur les îles du Pacifique à l’Université de Liaocheng (dont l’une des missions est de créer du lien entre la Chine et les îles de la région) concède simplement que l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie pourrait dynamiser un “commerce bilatéral” déjà florissant.

Le risque est dans tous les esprits côté français. Avant le début du processus de référendum, Emmanuel Macron avait évoqué à Nouméa “la Chine qui en train de construire son hégémonie”, hégémonie susceptible de “réduire nos libertés, nos opportunités” si elle se faisait sans accords avec d’autres partenaires – sous-entendu, la France. 

“Ni naïveté ni agressivité”

Au ministère des Outre-mer, on note que “l’influence de la République Populaire de Chine dans la région est similaire à ce qu’elle a pratiqué en Afrique”, à savoir “une insertion économique via des emprunts consentis”. Et on rappelle au passage que le FLNKS -principal parti indépendantiste – fait partie du groupe régional du “Fer de lance mélanésien” dont le siège flambant neuf à Port Villa a été offert par Pékin. 

À la veille du référendum, la parole officielle prône le diplomatiquement correct: “ni naïveté ni agressivité” envers la Chine. Et on préfère miser sur la bonne entente avec les Calédoniens. En cas de victoire du “oui”, la “recherche sincère d’un partenariat avec la France” figure parmi les sujets qui seront évoqués, même “sans garantie de réussite”, précise le document de travail commun aux représentants français et calédoniens. Dans les faits, les élus calédoniens seront aux manettes, et ils choisiront ce que leur intérêt leur dicte. 

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